Bulletin de Situation Hydrologique des nappes du bassin Adour-Garonne au 1er mars 2020

Le Bulletin de Situation Hydrologique (BSH) est un outil de veille hydrologique qui permet de suivre l’évolution du débit des principaux cours d’eau et des réserves en eaux souterraines  , notamment en période d’étiage  .

Le Bulletin de Situation Hydrologique du bassin   Adour-Garonne est mis en ligne sur le site du SIGES Midi-Pyrénées ici, vous pouvez aussi le téléchargez ici. Le tableau récapitulatif des indicateurs au 1er février 2020 est téléchargeable ici.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur la manière dont le Bulletin de Situation Hydrologique des nappes   est calculé par le BRGM ici.

Les 6 indicateurs et les 32 points de suivi du bassin   Adour-Garonne sont décrits dans l’article suivant.

Afin de visualiser plus rapidement les tendances des derniers mois et de comparer la situation à la même époque les années précédentes, les IPS des derniers mois, et des mêmes mois des années antérieures sont présentés sous forme graphique, en complément de l’indice IPS et de la tendance du mois dernier.

Seules les chroniques piézométriques (évolution des niveaux sur les 30 dernières années et sur la dernière année) sont présentées simultanément pour chaque aquifère   du bassin   de la Charente (seul bassin   inclus dans le bassin   Adour-Garonne).

Afin de comparer l’évolution des niveaux sur un même graphique, le niveau piézométrique   se voit soustraire la moyenne des niveaux mensuels moyens d’étiage   ou HMNA [1]. Cela permet à la fois de comparer les recharges / tarissements entre les différents secteurs d’un même système aquifère  , et de positionner le niveau par rapport à celui d’un étiage   moyen. Comme pour le calcul des IPS, ce dernier point est toutefois conditionné par le fait que les chroniques n’ont pas la même durée et peuvent recouper des cycles hydrologiques différents.

Commentaire général au 06/03/2020 :
Les mois de novembre et décembre 2019, particulièrement pluvieux à l’échelle du bassin   Adour-Garonne, ont permis une forte recharge   des nappes   libres. Le début de l’année 2020 a été nettement moins fourni en précipitations, à l’exception d’un événement à la fin du mois de janvier. Les fortes précipitations ont repris fin février et se prolongent sur le début de ce mois de mars.
En conséquence, les niveaux mensuels moyens des nappes   libres du bassin   Adour-Garonne ne sont plus orientés à la hausse que sur environ 30% des points de suivi, aussi bien pour janvier que février 2020. Toutefois, alors qu’ils étaient à la baisse sur 55% des points en janvier, ce n’est plus le cas que pour 36% des points en février.

En terme d’IPS, par rapport au mois de décembre, où les niveaux étaient exceptionnellement hauts (77% de niveaux très hauts), ce mois de février se caractérise par :

  • Une forte diminution de niveaux hauts et très hauts, caractérisant désormais 18% des indicateurs ponctuels, contre 88% en décembre ;
  • Une augmentation des niveaux inférieurs à la moyenne, caractérisant 21% des indicateurs ponctuels, contre 8% en décembre ;
  • Toutefois 5 des 6 indicateurs ponctuels avec des niveaux inférieurs à la moyenne présentent des niveaux modérément bas ;
  • Une prédominance des niveaux supérieurs à la moyenne, caractérisant 61% des indicateurs ponctuels ;
  • La classe d’IPS la plus représentée est le niveau modérément haut, caractérisant 43% des indicateurs ponctuels.

Par rapport au mois de décembre marqué par des niveaux exceptionnellement hauts, les niveaux sont désormais plutôt autour de niveaux modérément hauts. Le déficit de précipitations des mois de janvier et février a entraîné une baisse des niveaux dans de nombreux secteurs. Cependant, la recharge   se poursuit en cette période hivernale, soit lors de précipitations ponctuelles (fin janvier) ou plus longues (fin février – début mars).

Etat relatif des aquifères   présents sur le territoire Poitou-Charentes-Limousin

Aquifères   calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin   angoumois
Les niveaux ont partout baissé en janvier, avant de connaître des évolutions contrastés suivant les secteurs et la réaction aux précipitations de fin janvier et fin février.
Pour les deux piézomètres aux plus forts battements (Dignac, 16, SE Angoulême et Mortagne-sur-Gironde, 17, estuaire Gironde), les niveaux restent très supérieurs au niveau d’étiage   moyen, de 5 à 9 m à fin février.
Pour Bourrou (24, SO Périgueux), moins réactif aux précipitations que les autres, le niveau ne reste supérieur au HMNA que d’environ 1 m à la fin du mois de février.
Toutefois, comme pour les deux autres, si les niveaux sont moins exceptionnels pour un mois de février que pour un mois de décembre, ils restent proches de la moyenne à modérément hauts.

Aquifères   calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur
Dans cette partie charentaise, où le battement de la nappe   est conséquent, des variations de plusieurs mètres ont été mesurées en janvier et février, au gré des épisodes pluvieux ou plus secs. La seule exception concerne Ruffec (16, Nord Angoulême), moins réactif, et où le niveau est particulièrement stable depuis le début de l’année 2020.
Sur ces piézomètres charentais, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage   moyen de 8 à 17 m à fin février.

[1] HMNA = minimum sur l’année des moyennes mensuelles (correspondant généralement dans le bassin   Adour-Garonne à un mois compris entre août et octobre).

Vous pouvez également consulter le BSH national au 1er mars 2020 (liens actifs quelques jours après la publication de cet article) :

Note d’information sur l’état des nappes d’eau souterraine.

Carte de France de la situation des nappes au 1er mars 2020.

Documents à télécharger

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Bulletin de Situation du bassin Adour-Garonne