Après que la fin du mois de janvier et le début du mois de février ont été marqués par un cumul pluviométrique exceptionnel qui a eu pour conséquence de recharger les nappes souterraines au delà des niveaux connus jusqu’à présent pour certaines, la fin du mois de février et le mois de mars se sont caractérisés par une absence de pluie. Résultat le cumul des précipitations sur mars est déficitaire par rapport à la normal 1981/2010 (MétéoFrance) (environ 50% en Corrèze et jusqu’à -70% sur l’OSO du département).
Par conséquent, 90% des stations sont en baisse à la fin du mois de mars par rapport au mois de février. Cette évolution contraste avec les mois précédents et avec les autres années : le mois de mars est plutôt un mois de Hautes Eaux.
Cette baisse des niveaux s’est traduit par des niveaux, à la fin du mois de mars, qui sont globalement plus bas qu’en février. Désormais, seuls 23% des points présentent un remplissage supérieurs à la moyenne alors que 49% ont un remplissage inférieurs à la moyenne (dont 5% sont très bas, c’est à dire qu’ils sont proches ou qu’ils ont déjà atteint leur niveau minimal du mois de mars).
La comparaison du niveau de remplissage à la fin du mois de mars de ces trois dernières années montre que la situation en 2021 est intermédiaire entre 2020 et 2019.
Spatialement, le département de la Haute-Vienne présente la plus grande homogénéité pour ses niveaux : ils sont tous à la baisse et sont dans des niveaux moyens à modérément bas, à l’exception du piézomètre de St-Mathieu (bassin de la Tardoire) qui reste modérément haut.
La Creuse présente la plus grande hétérogénéité avec des niveaux qui sont encore orientés à la hausse ou stable (piézomètres de Bord St-Georges) et qui sont encore modérément haut à très haut et aussi des piézomètres bas à très bas comme les piézomètres de St-Agnant de Versillat (Les Sauvages très proches de son minima de mars) ou de l’Auzances.
La Corrèze présente des niveaux qui se maintiennent uniquement dans les aquifères alluviaux (Malemort et Astaillac) - le piézomètre de Mansac dans l’aquifère des grés est orienté à la hausse car l’aquifère a une grande inertie- Le piézomètre d’Allassac a atteint le minima du mois de mars.
Conclusions
Après avoir été bien rechargées jusqu’au début du mois de février et avoir connues pour certaines des remplissages records, à la fin du mois suivant, en l’absence de pluie, la vidange intense a conduit ses mêmes nappes à des niveaux qui peuvent être très bas.