Risques naturels : Le séisme de Fontenay-le-Comte du 12 février 2018 (85)

Le 12 février 2018 s’est produit à 4h08 (locale) un séisme dont l’épicentre (projection du foyer profond à la surface) se situe sur une ligne entre Bressuire (79) et Fontenay-Le-Comte (85).

La magnitude (son énergie), mesurée à partir des sismogrammes, a été d’environ 4.8 et son intensité (le ressenti et les dégâts) a atteint V au niveau de l’épicentre (dégâts très modérés).
Le mouvement sur la faille qui a rompu est de type décrochant.

Les vibrations ont été perçues très loin de l’épicentre, selon les témoignages récoltés par franceseisme.fr, jusqu’à Nantes, Angers, Tours, Châtellerault, La Châtre, Eymoutiers, Périgueux, Jonzac, Saintes, Rochefort, l’île de Ré et Aizenay.

Carte d’intensités selon les témoignages ressentis (au 13/02/2018, données : France Séisme)

Le nord-ouest de la région Nouvelle-Aquitaine est une zone de sismicité modérée suivant le nouveau zonage sismique de la France revu en 2011.

La Nouvelle-Aquitaine a déjà été affectée par de nombreux séismes dans la période historique ou contemporaine.
Ainsi, le séisme de Bagnères de Bigorre en 1660, le séisme de Juncalas en 1750 et le séisme de Viella en 1923 ont montré des intensités supérieures à VIII (dégâts massifs, habitations vulnérables détruites) ; le plus récent est le séisme d’Arette en 1967, avec une magnitude de 5.3 qui a fait une victime et plus de 800 sinistrés, détruisant 80% des habitations du village.
Les séismes de Loudun en 1711, Bouin en 1799, Oléron en 1972 et Arudy en 1980 ont eu des intensité moindres mais néamoins importantes à VI à VII (murs lézardés, chutes de cheminées).
La dernière séquence notable de séismes date de 2016 : Pau (M 4.0), Chinon (M 4.2) et La Rochelle (M 4.9).
L’intégralité des séismes historiques en Nouvelle-Aquitaine et plus généralement en France peut être récupérée sur http://www.sisfrance.net/

Quelques sites internet

Alerte en temps réel : L’appli LastQuake du CSEM et de la Fondation MAIF/Thalès.

Le Commissariat à l’Énergie Atomique

Le Bureau Central Sismologique Français (témoignez ici du ressenti des séismes)

Le Réseau National de Surveillance Sismique

Le Centre sismologique euro-méditerranéen

L’institut géologique américain USGS

Rappels
La magnitude :

  • Ne varie pas quand on s’éloigne de l’épicentre
  • Caractérise les dimensions de la faille qui rompt
  • Se calcule à partir du sismogramme
  • « L’échelle de Richter/Kanamori » est en fait une fonction continue, sans limite (celle des roches) d’un degré à l’autre, l’énergie est multipliée par 30 et l’amplitude du mouvement par 10. Une brique lachée de 1 m de hauteur donne une magnitude de -2
  • les séismes les plus puissant mesurés : Chili 1960 M9,5, Alaska 1964 et Sumatra 2004 M9,2 et Japon 2011 M9

L’intensité

  • En principe, l’ampleur des dégâts diminue en s’éloignant de l’épicentre
  • S’évalue après séismes sur la base des témoignages www.franceseisme.fr
  • Caractérise les effets ressentis ou observés en surface en un lieu donné sur les personnes et les biens
  • Échelle de référence EMS98 (European Macroseismic Scale de 1998)

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