La géologie se marque dans le paysage

Les grandes structures géologiques se révèlent dans le relief de la région et ont influé la mise en place du réseau hydrographique  .

La faille de Parthenay, dont les jeux coulissants sont responsables des grabens de Lezay et de St-Maixent, peut se suivre du nord des Deux-Sèvres jusqu’à Angoulême. Cet accident, de direction NNO-SSE, recoupe les failles de direction armoricaine (NO-SE) qui se marque également dans le relief et dans l’orientation des vallées. Au sud, les grandes structures anticlinale (Jonzac) et synclinale (Saintes) se lisent nettement dans le relief.

La géologie imprime sa marque sur le relief

La lithologie   imprime aussi sa marque :

  • Les formations « tendres » du Jurassique supérieur forment souvent les zones les plus basses.
  • Le socle, mais aussi les calcaires du Dogger forment les reliefs les plus importants. Dans ces derniers, les rivières ont en général tracé des saignées profondes avec des vallées creusées à la fin du Tertiaire et durant les quaternaires : leurs morphologies et profondeurs datent de quelques dizaines de milliers d’années.
  • Le plateau de Millevaches est un grand plateau granitique forme la bordure nord-occidentale du Massif central d’une altitude comprise entre 500 et 1000 mètres. Ce paysage est constitué de nombreux lacs, tourbières et cours d’eau qui y prennent leur source  , dont notamment la Vézère, la Vienne, la Corrèze et la Creuse. Il est cependant marqué par une densité hydrologique nettement plus faible.
  • La faille du bas Limousin sépare la partie socle Limousin du bassin   de Brive avec des pentes souvent fortes. Il est possible d’observer cela au panorama de la Roche (Allassac ; Figure 2)
Panorama de la Roche
Observation géomorphologique à partir du panorama de la Roche (Allassac). E. Joussein.

De la même manière, le réseau hydrographique   souligne les contrastes lithologiques. Le réseau est très anastomosé dans les zones où le ruissellement est prépondérant sur l’infiltration  . C’est le cas sur le socle avec une densité du réseau particulièrement élevée. C’est aussi le cas sur les sables et argiles du Cénozoïque, principalement au sud de la région, et du Cénomanien dans le nord de la Vienne. Sur les calcaires et marnes du Jurassique supérieur, le réseau est plus parsemé. Il est pratiquement limité aux grands cours d’eau et parfois discontinu dans les zones karstiques   du Jurassique moyen (bassins du Clain, de la haute Sèvre Niortaise, de la Charente amont et de la Dive) et du Jurassique supérieur de la Braconne. Dans les secteurs envahis par les dépôts sableux (dunes littorales, épandages sableux fluviatiles, altérites sableuses) le réseau hydrographique   est très parsemé voir inexistant.

Relations entre la nature des roches et la densité du réseau hydrographique

La limite hydrologique entre les bassins parisien (bassin   versant de la Loire) et aquitain suit globalement la direction « armoricaine » (NO-SE). Les limites amont des bassins versants de l’Autize, de la Sèvre Niortaise, de la Charente s’orientent en effet selon cette direction. Au niveau du Seuil du Poitou, la Dive et la Bouleure se perdent en grande partie et hésitent dans leur écoulement entre les 2 grands bassins.

L’occupation du sol est aussi guidée par la géologie. Bocage, plaine céréalière, vignoble, forêt ne se distribuent pas au hasard. On notera en particulier la zone boisée singulière qui court d’une manière presque ininterrompue de la forêt de la Braconne (à l’est d’Angoulême) au Marais Poitevin en passant par la forêt de Chizé. Cette zone « verte » se superpose à des formations marneuses du Jurassique supérieur.

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Généralités sur la géologie régionale