Aires d’Alimentation des Captages prioritaires

Dans le cadre de l’application en France de la Directive   européenne « Nitrates   », le BRGM Poitou-Charentes a cartographié à la demande de la DREAL 31 Aires d’Alimentation des Captages (AAC) prioritaires (en nappe   souterraine) recensés suite au Grenelle de l’Environnement puis à la conférence environnementale. Dans ces aires, des zones où la nappe   est plus ou moins vulnérable sont identifiées. Cette cartographie est accessible à l’adresse : http://carmen.carmencarto.fr/189/AAC.map.

Sommaire de l’article :

Pour en savoir plus : Rapport BRGM RP 63852 FR

Les captages prioritaires

Il s’agit d’une liste de captages pour l’alimentation en eau potable   dans lesquels les teneurs en nitrates   dépassent régulièrement les 50 mg/l, norme de potabilité pour la distribution d’eau. Sur la liste des quelques 500 captages découlant du Grenelle de l’Environnement, la région Poitou-Charentes en compte plus de 60, ce qui souligne l’état dégradé des eaux, en particulier souterraines.
Cette liste a été complétée par de nouveaux captages suite à la Conférence environnementale.
Le BRGM Poitou-Charentes a été sollicité par la DREAL pour délimiter les zones d’alimentation d’une grande partie des captages en nappe   de la région. Dans ces aires, le BRGM a délimité des zones où la nappe   est plus ou moins vulnérable, en s’appuyant sur une méthodologie nationale. Dans les zones les plus vulnérables, l’objectif est de mettre en place des actions renforcées pour diminuer les teneurs en nitrates   observées (Zones d’Actions Renforcées).

Carte des Aires d’Alimentation délimitées

Définition de la vulnérabilité

Littéralement la notion de vulnérabilité est définie comme étant une fragilité ou susceptibilité face à un aléa donné ou une pression donnée.
Plusieurs méthodes existent pour cartographier la vulnérabilité intrinsèque des eaux souterraines  , mais celles-ci sont basées sur des approches similaires croisant principalement :
• la nature argileuse (donc peu perméable) des roches affleurantes,
• l’importance de l’infiltration   par rapport au ruissellement qui se mesure surtout en regardant la densité du réseau hydrographique  .
A ces données de base peuvent s’ajouter, en fonction de l’échelle de travail, d’autres paramètres comme la pente, les failles, la nature du réservoir souterrain (sable, calcaire…), les indices de karstification (dolines, gouffres, vallées sèches…).
En Poitou-Charentes, le BRGM a réalisé la cartographie de la vulnérabilité intrinsèque des eaux souterraines   à l’échelle du kilomètre carré et en utilisant ces approches. Cette vulnérabilité a été croisée ensuite avec l’occupation du sol pour déterminer le risque de pollution. Bien que l’impact urbain soit aussi considéré, ce travail s’est surtout focalisé sur la pression agricole.
Mais ces cartographies ne considèrent que les transferts verticaux d’une source   de pollution et ne suffisent pas quand on s’intéresse à un enjeu particulier comme un captage   pour l’eau potable. Dans ce cas, le captage   possède un bassin   ou une aire d’alimentation que l’on peut considérer comme la zone dans laquelle une goutte d’eau tombant sur la surface du sol est susceptible de rejoindre le captage  .
Pour un même bassin  , la vulnérabilité sera différente si l’on considère un forage superficiel ou profond. Par ailleurs, du fait de l’éloignement du point « souillé », des temps de transfert, de la possibilité d’une dégradation de la pollution… une même quantité d’eau polluée ne va pas avoir le même poids vis-à-vis du captage   en fonction de l’endroit dans le bassin   d’alimentation. La carte de vulnérabilité du bassin   par rapport à un captage   sera donc différente de la carte de vulnérabilité intrinsèque des eaux souterraines  . De plus, pour un même bassin   mais pour un captage   différent, la carte de vulnérabilité pourra être différente. Enfin, le croisement de la vulnérabilité avec les pressions conduit à la cartographie du risque par rapport à un captage  .

Aire d’Alimentation d’un Captage

La méthodologie utilisée

Pour chaque aire d’alimentation le travail se décompose comme suit :

  • recueil de la documentation existante ,
  • analyse et synthèse des données disponibles,
  • exploitation des données dans un SIG,
  • délimitation des aires (en s’appuyant sur les études préexistantes) en considérant : la géologie et l’hydrogéologie  , la topographie, les cartes piézométriques, les traçages, les dolines et gouffres, les vallées sèches, les cours d’eau, les failles, les périmètres de protection…
  • sectorisation des zones sensibles dans les aires (carte de la vulnérabilité faible, moyenne, élevée).

Chaque aire fait l’objet ci-après d’une fiche détaillée incluant :

  • la description et les caractéristiques des captages,
  • le cadre géologique,
  • le cadre hydrogéologique et la synthèse des études réalisées,
  • une cartographie présentant toutes les données disponibles (géologie, failles, topographie, piézométrie  , traçage, vallées sèches, dolines et gouffres, cours d’eau, sources et forages…),
  • les arguments conduisant à la proposition de délimitation et à la sectorisation des zones sensibles,
  • une cartographie du bassin   et des zones sensibles.
    Cartographie de la vulnérabilité dans l’AAC de Fontjoise (86)

Accès direct aux fiches des champs captants

Port Boutiers (16)
Maine-Joizeau (16)
Mortiers (17)
Ragotterie (17)
Tout-Vent (17)
Bois de Vervant (17)
Source du Son (86)
Fosses (86)
Fouinières (86)
Moulin de Vaux (86)
Ravard (86)
Moulin-Neuf (86)
La Preille (86)
Poisnière (86)
Chantemerle (86)
Fontjoise (86)
Sarzec (86)
Choué-Brossac (86)
Lutineaux (79)
Ligaine (79)
Pas-de-Jeu (79)
Fraise et Bois Boulard (17)
Varaize (17)
La Corbelière (79)
Courance (79)
Echiré (79)
La Couture (79)
Le Vivier (79)
Seneuil (79)
Fleury (86)
La Jallière (86)

Documents à télécharger

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