1 - Île Madame

Où les dépôts détritiques   du Cénomanien (-100 Ma   env. - Crétacé supérieur) sont visibles

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Observation des formations du Cénomanien inférieur au Cénomanien supérieur présentant une faune abondante.

L’Île Madame se trouve sur la commune de Port-des-Barques, dans la Rade des Basques, entre les Îles d’Oléron et d’Aix. Avec la pointe de Port-des-Barques qu’elle prolonge, elle constitue la rive gauche de l’embouchure de la Charente.

A partir de Rochefort, suivre la D125 en direction de l’Île Madame, emprunter la passe aux Bœufs, accessible avec un véhicule seulement à marée basse. Vous pouvez consulter les créneaux où la passe est praticable sur le site suivant : https://www.rochefort-ocean.com/hor…. Le chauffeur de bus peut emprunter la passe afin de déposer les élèves directement sur l’île et devra retourner se garer à Port-des-Barques.

Carte de localisation des sites étudiés (© IGN)

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Observation des formations du Cénomanien inférieur au Cénomanien supérieur présentant une faune abondante.

Généralités

Le cheminement du S-O de l’Ile Madame au N-E, au droit de l’ancien fort, permet d’observer les dépôts détritiques   du Cénomanien inférieur (-100 Ma   env.) au Cénomanien supérieur (-94 Ma   env.). Ils présentent une faune abondante.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Affleurement des différents niveaux de calcaires du Cénomanien moyen (©BRGM,2023)

Affleurement des différents niveaux de calcaires du Cénomanien moyen (©BRGM,2023)

Géologie

  • Un peu plus loin vers l’ouest sur la plage à partir de la passe aux Filles (point bleu),

On observe le passage des calcaires blancs à jaunâtres de l’unité C3, à des calcaires jaunes bioclastiques et graveleux, en bancs minces bien lités (unité C4), présentant de nombreux terriers verticaux, par l’intermédiaire d’une discontinuité bien marquée.
Les unités C3 et C4 sont caractérisées par des édifices récifaux. On y trouve des spongiaires, des débris de polypiers coloniaux, de bryozoaires et de rudistes. La micro faune est aussi très présente avec en particulier des alvéolinidés.

La couche C4 est surmontée de l’unité D, à granulométrie plus fine apparentée à un calcaire marneux. La limite entre les deux unités est marquée par une discontinuité témoignant d’une augmentation brutale du niveau marin, indiquant également le début du Cénomanien supérieur.

Cette unité D est pauvre en macro faune, à l’exception des huîtres, de quelques rudistes et des oursins (spatangues). La micro faune se renouvelle, par rapport à l’unité précédente, avec la disparition des alvéolinidés et l’abondance des ostracodes (petits arthropodes à pattes et antennes renfermées dans une carapace). Enfin et surtout, quelques céphalopodes (nautiles) y ont été trouvés.

L’épaisse couche surplombant l’affleurement n’est pas structurée. Elle est constituée d’une argile sableuse ocre-roux contenant des galets de taille centimétrique. Compte tenu de la présence de galets roulés, parfois plus légèrement émoussés, mais sans figure sédimentaire associée, cette couche pourrait correspondre à des colluvions (dépôts de pente), remaniant les alluvions du Quaternaire qui sont cartographiés au niveau du plateau situé au-dessus de la falaise.

Vue des dépôts de pente situés au-dessus des calcaires marneux de l’unité D du Cénomanien moyen (©BRGM,2023)

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