2 - Port-des-Barques

Où une faille normale met en contact le Cénomanien supérieur (-94 Ma   env. - Crétacé sup) et le Turonien inférieur (-92 Ma   env. - Crétacé sup)

Accès au site

Observation d’une faille entre le Cénomanien supérieur et le Turonien inférieur

De Rochefort, emprunter la voie rapide en direction de Royan, puis prendre la sortie d’Echillais. Traverser les communes de Soubise et de Saint-Nazaire-sur-Charente en direction de Port des Barques. Les affleurements   se situent au niveau des falaises en direction de l’île Madame, soit à 800 mètres à l’est de la Passe aux Bœufs. Possibilité de stationner un bus sur les places de parking sur le bord de la route. L’accès se fait par un chemin, matérialisé par le point bleu.

Pensez-à vérifier l’accessibilité de la falaise au près de la mairie, maintenir une distance de quelques mètres avec la falaise, des risques d’éboulements existent.

Carte de localisation du site étudié (© IGN)

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Observation d’une faille entre le Cénomanien supérieur et le Turonien inférieur

Généralités

Cette excursion succède à celle de l’île Madame et vise des dépôts stratigraphiques qui lui sont postérieurs. La coupe géologique affleurante se situe en bordure de plage à l’ouest du bourg côté nord, où la partie sommitale de la série sédimentaire observée sur l’île Madame, est visible. Sur cet affleurement  , le Cénomanien supérieur est en contact discordant avec le Turonien inférieur par l’intermédiaire d’une faille subverticale.

Paléoenvironnement  

La lithologie   des dépôts de cet affleurement   est le reflet de la transgression   du Cénomanien qui s’est poursuivie jusqu’au Turonien. La présence d’ammonites, vivant dans des environnements relativement profonds, atteste de cette élévation du niveau marin.

Cette transgression   au Cénomanien et au Turonien inférieur conduit à l’ennoyage du Seuil du Poitou qui permet alors la communication des mers du bassin   de Paris et du bassin   d’Aquitaine.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Schéma d'une formation aquifère à porosité matricielle (©SIGES, BRGM)

Schéma d’une formation aquifère à porosité matricielle (©SIGES, BRGM)

Hydrogéologie

On retrouve, sur le continent, la partie sommitale de l’aquifère du Cénomanien avec les unités G1 et G2, ces dernières sont plus sableuses que les formations calcaires que l’on retrouve à l’ile madame. Les marnes du Turonien inférieur sont, quant à elles, des formations imperméables. Bien qu’elles soient mises en contact anormal et discordant avec le Cénomanien sur cet affleurement, d’un point de vue plus régional ces marnes sont disposées au sommet du Cénomanien. Ainsi, l’aquifère du Turonien ne communique pas avec l’aquifère du Cénomanien, la nappe contenue dans ce dernier est donc qualifiée de captive sur le continent.

L’infiltration verticale dans ce type de nappe est très lente permettant à l’eau d’être épurée. Ces nappes présentent, en général, un bon état chimique. La nappe se remplit principalement par les zones où elle est libre et l’eau est stockée dans les pores et les fractures de la roche. Lorsqu’elle est surmontée par un niveau imperméable elle se trouve sous pression, en cas de forage elle peut jaillir à la surface sous forme de puits artésien.

Les marnes et argiles ont une granulométrie fine, ils sont majoritairement composés de micropores alors que les calcaires, grès et sables contiennent une plus grande proportion de macropores. L’eau s’écoule mieux, et plus rapidement, dans les macropores, par rapport aux micropores, expliquant que les marnes et argiles sont considérés comme imperméables même si de très faibles écoulements peuvent exister.

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