1 - Saint-Même-les-Carrières

Où affleure du calcaire du Turonien moyen/supérieur (-94 à -89 Ma   env. - Crétacé sup))

Accès au site

Observation des calcaires du Turonien moyen/supérieur (93,5-89.3 Ma   env. - Crétacé sup.)

Accès

Le site des Caves Noires est longé par la Route de Châteauneuf (D10) qui traverse le centre-bourg de Saint-Même-les-Carrières. À partir de cet axe, les carrières souterraines sont accessibles via la Rue des Caves Noires où une aire de stationnement a été aménagée.

Carte de localisation du site étudié (© IGN)

Que voir ? Que conclure ?

Les vestiges des carrières de Saint-Même-les-Carrières permettent d’observer les fronts de taille du calcaire datant du Turonien moyen/supérieur.

Généralités

Saint-Même-les-Carrières est, comme son nom l’indique, caractérisé par l’exploitation de ses carrières, aussi bien à ciel ouvert que souterraines. Du calcaire blanc, graveleux, y était extrait, ces caractéristiques sont propres au faciès   Provencien du Turonien. La roche est assez fossilifère, des Lamellibranches, des rudistes   et des bryozoaires y ont notamment été trouvés. La roche a été datée du Turonien moyen/supérieur.

Illustrations

Parcourez les affleurements   en cliquant sur les vignettes ci-dessous et découvrez les explications géologiques et interprétations hydrogéologiques.

Photo de l'étage du Cressant ennoyé (©BRGM 2007

Photo de l’étage du Cressant ennoyé (©BRGM 2007

Hydrogéologie

Les calcaires du Turonien font partis de l’aquifère multicouches du Turonien-Coniacien. L’absence de formations imperméables les séparant leur permet de communiquer et ainsi d’être plus productif notamment grâce à leur épaisseur plus importante. L’aquifère calcarénitique du Turonien repose sur les calcaires crayeux de ce même étage et du Cénomanien. Ces derniers sont très compacts induisant une faible conductivité hydraulique. L’aquifère multicouche est le plus exploité dans le sud des Charentes.

L’eau s’écoule dans la roche jusqu’à rencontrer une surface imperméable, constituant la base de l’aquifère. Elle est stockée dans les interstices, les fractures et les karsts, formant une nappe. La porosité est défini par la quantité de vides au sein d’une roche. Lorsque l’eau s’infiltre, elle chasse l’air dans les pores et le remplace. La porosité matricielle correspond aux interstices entre les grains, s’ils sont interconnectés ils permettent à l’eau de s’écouler. La porosité karstique se forme par dissolution des roches calcaires au contact de l’eau. Des réseaux de fractures, karstiques, peuvent être connectés entre eux mais ce n’est pas systématique. Leur dimensions peut être très variable, allant des fissures micromillimétriques à l’origine d’écoulements très lents, à des conduits de plusieurs mètres. Dans ce dernier cas les écoulements sont très rapides, bien plus que pour la porosité matricielle dont les grains engendrent un frottement important.

La nappe du Turonien est libre, en équilibre avec la pression atmosphérique. Elle baigne l’extrémité des Cressants et ennoie l’étage « des Masses ». La partie inférieure de ce dernier se situe à 16 m sous le niveau de la nappe, un pompage permanent était donc nécessaire afin de pouvoir exploiter cet étage. Les nappes libres sont soumises à des variations saisonnières importantes. La recharge des nappes se fait principalement l’hiver, quand les précipitations sont plus importantes et que la végétation est en période de dormance, elle prélève peu d’eau dans le sol. Elle apparait captive là où des dépôts du Santonien sumontent l’ensemble Turonien-Coniacien. Dans ce cas elle affiche une très bonne qualité de l’eau permettant son exploitation pour l’Alimentation en Eau Potable.

Les variations inter-saisonnières et inter-annuelle des nappes libres réduisent les caractéristiques mécaniques de la roche, augmentant le risque de déstabilisation de la cavité.

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