Commentaire général au 08/11/2019 :
A l’échelle du bassin Adour-Garonne, le mois d’octobre 2019 n’a pas été marqué par d’importantes précipitations. Toutefois, en raison des températures moindres de l’automne, la demande en eau des plantes a baissé et les précipitations se sont révélées suffisantes pour faire remonter le niveau mensuel moyen des nappes libres du bassin Adour-Garonne sur 43% des indicateurs ponctuels, essentiellement sur la façade nord-ouest du bassin (Charentes et triangle landais). Cela indique le début de la période de recharge 2019-2020, qui devrait s’amplifier au mois de novembre, dont la première semaine a été marqué par une forte pluviométrie. En effet, en octobre, près d’un quart des niveaux suivis se sont stabilisés et un tiers sont toujours orientés à la baisse, essentiellement au sud du bassin .
En terme d’IPS, par rapport au mois de septembre, ce mois d’octobre se caractérise par :
- Une diminution du nombre de niveaux très bas, qui avait plus que doublé en septembre, pour retrouver une situation plus comparables aux mois de juillet et août ;
- Une diminution du nombre de niveaux inférieurs à la moyenne, qui représentent toutefois encore un majorité (57%) des indicateurs ponctuels ;
- Une faible augmentation du nombre de niveaux supérieurs à la moyenne, illustrant un début de recharge modeste, à quelques exceptions locales près.
Après un été notablement sec ayant conduit à des niveaux d’étiage inférieurs à la moyenne, le début de la période de recharge en ce mois d’octobre 2019 ne modifie pas la tendance dominante à des niveaux modérément bas pour les nappes libres du bassin Adour-Garonne.
Seuls les aquifères calcaires karstifiés du Jurassique moyen et supérieur présentent un niveau modérément haut, avec des niveaux plus hauts dans la partie charentaise et dans les Grands Causses. Les niveaux sont également fortement remontés dans le Causse du Quercy, où ils étaient particulièrement bas ces derniers mois. Les niveaux très bas concernent donc désormais essentiellement la partie amont de la vallée de l’Adour.
Le mois d’octobre 2019 marque le début de la période de recharge et donc de l’année hydrologique 2019-2020 pour les nappes libres du bassin Adour-Garonne. En raison d’une recharge hivernale et printanière modérée et d’un été particulièrement sec, les niveaux d’étiage 2019 étaient inférieurs à la moyenne, et même globalement plus bas qu’en septembre 2017.
A partir du premier bulletin de l’année 2019, en plus de la cartographie habituelle et des commentaires habituels, les chroniques piézométriques (évolution des niveaux sur les 30 dernières années et sur la dernière année) sont présentées pour chaque système aquifère , à l’exception des aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur, séparés en partie nord (Charentes) et sud (sources des Causses).
Afin de comparer l’évolution des niveaux sur un même graphique, le niveau piézométrique se voit soustraire le niveau mensuel moyen d’étiage . Cela permet à la fois de comparer les recharges / tarissements entre les différents secteurs d’un même système aquifère , et de positionner le niveau par rapport à celui d’un étiage moyen. Comme pour le calcul des IPS, ce dernier point est toutefois conditionné par le fait que les chroniques n’ont pas la même durée et peuvent recouper des cycles hydrologiques différents.
Etat relatif des aquifères présents sur le territoire Poitou-Charentes-Limousin
Aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois
Les aquifères calcaires du Crétacé ont connu une évolution contrastée suivant les secteurs au mois d’octobre.
Au nord (Saint-Agnant, 17, Sud Rochefort) et au sud (Bourrou, 24, SO Périgueux), les niveaux sont orientés à la hausse et les indices IPS augmentent d’une classe par rapport au mois de septembre.
Dans la partie centrale, à Mortagne-sur-Gironde (17, près estuaire Gironde) et Dignac (16, Sud Angoulême), les niveaux restent orientés à la baisse, et l’indice IPS baisse d’une classe à Dignac.
Globalement, les niveaux sont modérément bas avec un gradient du sud (niveau bas) vers le nord (niveau proche de la moyenne).
A Mortagne-sur-Gironde, les niveaux restent nettement inférieurs au niveau d’étiage moyen, alors qu’ils restent proches des niveaux d’étiage moyen à Bourrou et Saint-Agnant.
Ce système aquifère se caractérise par le plus fort taux de hausses des niveaux du bassin Adour-Garonne, puisque celles-ci concernent 6 des 7 indicateurs ponctuels présentant suffisamment de données pour une analyse statistique.
Cela s’explique par une plus grande réactivité des systèmes karstiques aux précipitations par rapport aux autres systèmes aquifères . Ainsi, une forte hausse des niveaux a été observée dès la mi-octobre dans la partie charentaise, et quelques jours plus tard sur les sources des Causses.
Localement, la situation reste contrastée, héritage d’un été plus ou moins aride suivant les secteurs :
- Les niveaux sont proches de la moyenne à modérément hauts dans la partie charentaise ;
- Ils sont hauts à modérément hauts pour les sources des Grands Causses ;
- Ils sont modérément bas pour les sources des Causses du Quercy, où les niveaux étaient particulièrement bas cet été.
Concernant la source de la Gourgue à St-Antonin-Noble-Val (82, Est du département), si l’impact des prélèvements pour l’AEP était bien réel cet été, une dérive des mesures, constatée en ce mois d’octobre, a surestimé la baisse des niveaux et conduit à invalider les données enregistrées depuis fin août.
Partout, le niveau était repassé au-dessus du niveau d’étiage moyen à la fin du mois d’octobre, ou à tout le moins l’avait atteint (à Ruffec, 16, Nord Angoulême et pour les sources du Blagour et du Lantouy dans les Causses du Quercy).
Aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur
Ce système aquifère se caractérise par le plus fort taux de hausses des niveaux du bassin Adour-Garonne, puisque celles-ci concernent 6 des 7 indicateurs ponctuels présentant suffisamment de données pour une analyse statistique.
Cela s’explique par une plus grande réactivité des systèmes karstiques aux précipitations par rapport aux autres systèmes aquifères . Ainsi, une forte hausse des niveaux a été observée dès la mi-octobre dans la partie charentaise, et quelques jours plus tard sur les sources des Causses.
Localement, la situation reste contrastée, héritage d’un été plus ou moins aride suivant les secteurs :
- Les niveaux sont proches de la moyenne à modérément hauts dans la partie charentaise ;
- Ils sont hauts à modérément hauts pour les sources des Grands Causses ;
- Ils sont modérément bas pour les sources des Causses du Quercy, où les niveaux étaient particulièrement bas cet été.
Concernant la source de la Gourgue à St-Antonin-Noble-Val (82, Est du département), si l’impact des prélèvements pour l’AEP était bien réel cet été, une dérive des mesures, constatée en ce mois d’octobre, a surestimé la baisse des niveaux et conduit à invalider les données enregistrées depuis fin août.
Partout, le niveau était repassé au-dessus du niveau d’étiage moyen à la fin du mois d’octobre, ou à tout le moins l’avait atteint (à Ruffec, 16, Nord Angoulême et pour les sources du Blagour et du Lantouy dans les Causses du Quercy).