Commentaire général au 08/01/2020 :
Lors du précédent bulletin, réalisé pour le mois d’octobre 2019, le bassin Adour-Garonne n’avait pas encore reçu d’importantes précipitations depuis la fin de l’étiage . La situation a considérablement évolué sur les deux derniers mois de l’année 2019, marquée par d’importantes précipitations, en particulier au mois de novembre. Celles-ci ont contribué à recharger fortement l’ensemble des nappes libres du bassin Adour-Garonne dès le mois de novembre, à l’exception notable des aquifères alluviaux de la Garonne amont et de ses affluents, pour lesquels les niveaux sont remontés moins rapidement en novembre. Ainsi, le niveau mensuel moyen des nappes libres du bassin Adour-Garonne était en hausse sur la totalité des indicateurs ponctuels en novembre et sur 96% d’entre eux en décembre, la seule exception concernant un niveau stabilisé dans la partie la plus aval de la nappe de l’Adour, qui avait déjà atteint des niveaux records au mois de novembre.
En terme d’IPS, par rapport au mois d’octobre, ce mois de décembre se caractérise par :
- La disparition des niveaux bas et très bas, caractérisant 20% des indicateurs ponctuels il y a deux mois ;
- L’explosion des niveaux hauts et très hauts, caractérisant désormais 88% des indicateurs ponctuels, contre 7% en octobre ;
- La forte prédominance des niveaux très hauts, caractérisant 77% des indicateurs ponctuels.
Après un été 2019 notablement sec ayant conduit à des niveaux d’étiage inférieurs à la moyenne, la recharge a été particulièrement forte en novembre et décembre, les niveaux étant désormais hauts à très hauts, avec plusieurs maxima historiques enregistrés durant ces deux derniers mois.
A partir du premier bulletin de l’année 2019, en plus de la cartographie habituelle et des commentaires habituels, les chroniques piézométriques (évolution des niveaux sur les 30 dernières années et sur la dernière année) sont présentées pour chaque système aquifère , à l’exception des aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur, séparés en partie nord (Charentes) et sud (sources des Causses).
Afin de comparer l’évolution des niveaux sur un même graphique, le niveau piézométrique se voit soustraire la moyenne des niveaux mensuels moyens d’étiage ou HMNA (minimum sur l’année des moyennes mensuelles (correspondant généralement dans le bassin Adour-Garonne à un mois compris entre août et octobre)) . Cela permet à la fois de comparer les recharges / tarissements entre les différents secteurs d’un même système aquifère , et de positionner le niveau par rapport à celui d’un étiage moyen. Comme pour le calcul des IPS, ce dernier point est toutefois conditionné par le fait que les chroniques n’ont pas la même durée et peuvent recouper des cycles hydrologiques différents.
Etat relatif des aquifères présents sur le territoire Poitou-Charentes-Limousin
Aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois
Après cette intense période de recharge , les niveaux sont partout orientés à la hausse et très hauts en ce mois de décembre 2019. C’était déjà le cas pour Bourrou (24, SO Périgueux) au mois de novembre, pour lequel les données de décembre ne sont pas encore disponibles.
Sur ce piézomètre , moins réactif aux précipitations que les autres, le niveau n’était supérieur au niveau d’étiage moyen que d’environ 1 m à la fin du mois de novembre.
Sur les trois autres ouvrages, au battement beaucoup plus important, il est supérieur de 5 à 10 m au HMNA.
Aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur
Après cette intense période de recharge , les niveaux sont partout orientés à la hausse et très hauts en ce mois de décembre 2019.
Dans la partie charentaise, où le battement de la nappe est conséquent, le niveau est remonté de 8 à 20 m sur les deux derniers mois de l’année, et en particulier au mois de décembre.
Proches ou inférieurs au niveau d’étiage moyen en octobre, les niveaux sont désormais supérieurs à ce HMNA de 8 à 20 m.