Commentaire général au 06/03/2020 :
Les mois de novembre et décembre 2019, particulièrement pluvieux à l’échelle du bassin Adour-Garonne, ont permis une forte recharge des nappes libres. Le début de l’année 2020 a été nettement moins fourni en précipitations, à l’exception d’un événement à la fin du mois de janvier. Les fortes précipitations ont repris fin février et se prolongent sur le début de ce mois de mars.
En conséquence, les niveaux mensuels moyens des nappes libres du bassin Adour-Garonne ne sont plus orientés à la hausse que sur environ 30% des points de suivi, aussi bien pour janvier que février 2020. Toutefois, alors qu’ils étaient à la baisse sur 55% des points en janvier, ce n’est plus le cas que pour 36% des points en février.
En terme d’IPS, par rapport au mois de décembre, où les niveaux étaient exceptionnellement hauts (77% de niveaux très hauts), ce mois de février se caractérise par :
- Une forte diminution de niveaux hauts et très hauts, caractérisant désormais 18% des indicateurs ponctuels, contre 88% en décembre ;
- Une augmentation des niveaux inférieurs à la moyenne, caractérisant 21% des indicateurs ponctuels, contre 8% en décembre ;
- Toutefois 5 des 6 indicateurs ponctuels avec des niveaux inférieurs à la moyenne présentent des niveaux modérément bas ;
- Une prédominance des niveaux supérieurs à la moyenne, caractérisant 61% des indicateurs ponctuels ;
- La classe d’IPS la plus représentée est le niveau modérément haut, caractérisant 43% des indicateurs ponctuels.
Par rapport au mois de décembre marqué par des niveaux exceptionnellement hauts, les niveaux sont désormais plutôt autour de niveaux modérément hauts. Le déficit de précipitations des mois de janvier et février a entraîné une baisse des niveaux dans de nombreux secteurs. Cependant, la recharge se poursuit en cette période hivernale, soit lors de précipitations ponctuelles (fin janvier) ou plus longues (fin février – début mars).
Etat relatif des aquifères présents sur le territoire Poitou-Charentes-Limousin
Aquifères calcaires libres du Crétacé supérieur du Périgord et du bassin angoumois
Les niveaux ont partout baissé en janvier, avant de connaître des évolutions contrastés suivant les secteurs et la réaction aux précipitations de fin janvier et fin février.
Pour les deux piézomètres aux plus forts battements (Dignac, 16, SE Angoulême et Mortagne-sur-Gironde, 17, estuaire Gironde), les niveaux restent très supérieurs au niveau d’étiage moyen, de 5 à 9 m à fin février.
Pour Bourrou (24, SO Périgueux), moins réactif aux précipitations que les autres, le niveau ne reste supérieur au HMNA que d’environ 1 m à la fin du mois de février.
Toutefois, comme pour les deux autres, si les niveaux sont moins exceptionnels pour un mois de février que pour un mois de décembre, ils restent proches de la moyenne à modérément hauts.
Aquifères calcaires karstifiés libres du Jurassique moyen et supérieur
Dans cette partie charentaise, où le battement de la nappe est conséquent, des variations de plusieurs mètres ont été mesurées en janvier et février, au gré des épisodes pluvieux ou plus secs. La seule exception concerne Ruffec (16, Nord Angoulême), moins réactif, et où le niveau est particulièrement stable depuis le début de l’année 2020.
Sur ces piézomètres charentais, les niveaux restent supérieurs au niveau d’étiage moyen de 8 à 17 m à fin février.
[1] HMNA = minimum sur l’année des moyennes mensuelles (correspondant généralement dans le bassin Adour-Garonne à un mois compris entre août et octobre).