Tendances d’évolution depuis fin mars
Sur la période de recharge 2022-2023, jusqu’à fin décembre la période a été marquée par un déficit de pluie qui n’a pas permis la réhumidification des sols et a eu pour conséquence un faible transfert de pluie en profondeur vers les nappes . À partir de fin décembre et janvier 2023, la pluviométrie a permis à la recharge de devenir active avec des niveaux globalement en hausse. Néanmoins, la période sans pluie de fin janvier à fin février a mis un coup d’arrêt à cette recharge et février 2023 a été caractérisé par l’apparition de niveaux à nouveau en baisse.
En mars, le cumul de précipitations a été excédentaire sur une partie du territoire. L’évolution sur les nappes montre que : 98% des points d’observation sont en hausse, 3% sont stables et 4% restent en baisse. Les pluies ont d’abord permis d’humidifier les sols secs puis se sont infiltrées en profondeur. Néanmoins, la végétation sort de sa dormance et désormais les pluies qui tomberont seront en premier lieu utilisées par la végétation.
Evolution du remplissage sur la période de recharge 2022-2023
Les déficits pluviométriques enregistrés sur l’année hydrologique 2021-2022 et la forte sollicitation des eaux souterraines durant le printemps et l’été 2022 ont engendré un étiage sévère sur une majorité des nappes . La situation durant l’automne et l’hiver 2022-
2023 n’a que peu évoluée, la recharge ayant été peu active. Seul le mois de janvier a enregistré une amélioration de l’état des nappes , avant une forte dégradation courant février. Les pluies infiltrées en profondeur durant le mois de mars ont permis une évolution mais insuffisantes pour engendrer une amélioration franche.
Les épisodes de recharge de l’automne et de l’hiver 2022-2023 restent très insuffisants pour compenser les déficits accumulés cette dernière année hydrologique. En conséquence, l’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et près de 40% des points d’observation sont modérément bas à très bas.
Comparaison des niveaux du mois de mars 2023 avec des années antérieures
Après les cumuls de pluies de ce mois de mars 2023, la situation apparait plus favorable que l’année dernière à la même époque : de nombreuses nappes présentent un meilleur remplissage grâce aux apports pluviométriques et moins de points suivis sont déficitaires.
Le mois de mars 2023 est, par rapport aux années de référence, 2005, 2006 (hivernale) ou 2017 par leur sécheresse, le mois qui présente globalement la meilleure situation.
Carte du Poitou-Charentes de la situation des nappes au 1er avril 2023
Sur l’ensemble du territoire, seul, le département de la Vienne continue de présenter des situations très basses sur plusieurs nappes .
• Le piézomètre de Clérac au sud de la région dans l’aquifère Tertiaire enregistre une recharge importante sur le mois de mars
• Les nappes du Crétacé présentent un remplissage très différent entre le nord et le sud de la région : dans le département de la Vienne, la nappe libre du Cénomanien n’a pas bénéficié d’un apport suffisant en pluie ; alors que dans le sud des deux Charentes, la majorité des points suivis présentent un meilleur remplissage qu’à la fin du mois de février.
• Les nappes du Jurassique moyen (libre et captive) qui ont bénéficiées de la pluviométrie, présentent des niveaux de remplissage autour de la moyenne ou supérieur à la moyenne ; à l’exception du département de la Vienne où le remplissage reste, sur de nombreux secteurs, inférieur au niveau moyen.
• La nappe de l’Infra-Toarcien captif, à l’exception du piézomètre de Couhé dans la Vienne, révèle des niveaux de remplissage supérieurs à la moyenne voir très supérieurs.