Tendances d’évolution depuis fin mai
Les précipitations soutenues des mois de janvier et mars ont participé à faire remonter les niveaux piézométriques, qui étaient relativement bas au début de la période de recharge .
La baisse du cumul des précipitations sur le mois de mai et leur répartition homogène avait conduit à une baisse quasi généralisée des niveaux sur le mois de mai.
Au mois de juin 2023, si le cumul de précipitations en Limousin est globalement dans les normales, cependant la pluie est inefficace pour la recharge des nappes . Elle est majoritairement tombée sous forme d’épisodes orageux, son intensité était souvent trop importante pour qu’elle puisse s’infiltrer. Elle a majoritairement ruisselé et a pu contribué temporairement à améliorer le niveau des cours d’eau.
Ainsi, les niveaux piézométriques de 88 % des piézomètres apparaissent en baisse. Les 22% restants correspondent à des niveaux stables et en hausses, à parts égales.
Situation du remplissage par rapport aux moyennes des mois de juin
Les niveaux de remplissage des nappes suivent la tendance amorcée au mois de mai : les niveaux moyennement hauts à très hauts sont en baisse, passant de 27% en mai à 9% au mois de juin, et les niveaux moyennement bas à très bas qui repartent à la hausse et représente plus de la moitié des niveaux piézométriques du mois de juin (65%).
Comparaison des niveaux du mois de juin 2023 avec des années antérieures
À la fin du mois de juin 2023, la situation apparait plus favorable que l’année dernière à la même époque : de nombreuses nappes présentent un meilleur remplissage grâce aux apports pluviométriques sur la période de janvier à avril contrairement à l’année dernière qui avait été très déficitaire en pluie sur cette période.
Le mois de juin 2023 est par rapport aux années de référence par leur sécheresse, le mois qui présente globalement la meilleure situation. À fin juin 2023 la situation est proche de l’état des nappes à fin juin 2006 qui avait caractérisée par une sécheresse hivernale.
Carte du Poitou-Charentes de la situation des nappes au 1er juillet 2023
Sur l’ensemble du territoire, le département des Deux-Sèvres présente la situation la plus déficitaire.
• Le piézomètre de Clérac au sud de la région dans l’aquifère Tertiaire enregistre toujours un niveau bas et toujours en baisse.
• Les nappes du Crétacé, dans le sud des Charentes, présentent des niveaux principalement inférieur à la moyenne, leur niveau de remplissage est identique au mois de mai. Le piézomètre d’Archigny, captant le Cénomanien, dans le nord Vienne, a un niveau de remplissage très bas.
• Les nappes du Jurassique supérieur sont en majorité libres et dans certains cas elles deviennent captives. Les niveaux piézométriques sont en baisse, ou stables dans le meilleur des cas. Les niveaux de remplissage étaient moyennement hauts au mois de mai, ils deviennent à la fin juin dans la moyenne. Le piézomètre du Bourdet, nappe semi-captive, est le seul de cette nappe dont le niveau est encore haut.
• L’aquifère du Dogger présente des niveaux de remplissage globalement homogènes sur les trois grands bassins (Charente, Clain et Vienne) avec des niveaux autour de la moyenne ou modérément bas. Néanmoins, certains piézomètres persistent avec des niveaux très bas dans les Deux-Sèvres, comme au piézomètre de Lamoinie par exemple.
• Les niveaux piézométriques de la nappe de l’Infra-Toarcien, captifs, affichent des niveaux très hétérogènes : Le piézomètre de Saizines (Clain amont) a un niveau très haut, alors que celui de Outres 2 sur le bassin amont de la Boutonne affiche un niveau très bas